mardi 12 mars 2013

Extrait du tome 2 (suite) de Ryan Blake : "Les Origines du Mal"


Allez, je suis dans un jour de bonté ! ^^ Je vous livre un nouvel extrait du tome 2 de Ryan Blake (extrait n°5) ! J'espère que ça vous plaira !

 
Extrait 5 de "Les Origines du Mal"
par Sklaerenn Baron (copyright)


Artiste inconnu

Blake se redressa sur sa couche et grimaça, car il avait toujours mal.
– Khali ? grogna-t-il en guise de réponse. Quel drôle de nom !
Vexée, la jeune guerrière ne put s’empêcher de ricaner :
– Si vous saviez ce qu’il signifie, chevalier, vous feriez moins le malin.
Blake se leva enfin et lui fit face avec un sourire moqueur.
– Et pourquoi donc ? Quoi qu’il signifie, cela reste un nom étrange. Mais je vous en prie, expliquez-moi, je suis tout ouïe et avide d’apprendre.
Khali se détourna, estimant sans doute qu’il ne méritait pas qu’elle se donne la peine de répondre. Après tout, il n’avait guère été poli, jusqu’ici. Pourquoi le serait-elle ?
Vaguement amusée devant l’attitude des deux jeunes gens, Theyla intervint :
– Elle a raison. Si vous saviez qui est Khali, vous ririez moins. C’est le nom d’une déesse indienne de la destruction et de la mort.
– Une déesse ? Les déesses n’existent pas !
Aussitôt, la Chasseresse fit volte-face et se jeta sur Blake. En une fraction de seconde, sa lame était contre le cou du jeune homme. Il resta interdit par sa vitesse et sa force surhumaine :
– Hé là, hé là, temporisa-t-il en levant les mains en signe de reddition. On se calme, gente demoiselle.
– Khali est puissante, et je porte son nom car je suis puissante également et que je suis destinée à être une arme vivante contre les Ténèbres. N’en doutez jamais, chevalier.
– Comme vous voudrez. Avec votre dague sur la gorge, je ne peux pas dire le contraire, ajouta-t-il avec ironie.
« Il ne peut donc jamais s'empêcher de faire l'imbécile ! » songea Theyla avec une pointe d’agacement.
Après une hésitation, Khali retira sa lame et Theyla vit qu’elle avait entamé la peau de Blake. Mais celui-ci n’en avait cure. Il en avait vu d’autres. Il continua même à la provoquer :
– Vous n’avez pas peur d’être traitée d’hérétique et de finir sur le bûcher ?
– Je suis une Magdalénienne, rétorqua Khali. Rien que le sang qui coule dans mes veines fait de moi une hérétique, aux yeux de certains. Alors qu’il n’y a rien de plus sacré et que je travaille pour l’Église.
– Pour l’Église ?
– Pour le Vatican, oui.
Blake en resta soufflé. Theyla sentait qu’il n’y croyait qu’à demi, bien que ce fût la pure vérité, mais l’aplomb de Khali le faisait douter. Cela le perturbait. Il se tut et Theyla en ressentit une intense satisfaction.

Extraits des livres à venir !


Bonjour à tous !

Suite à un petit jeu sur facebook, j'y avais publié quelques extraits des manuscrits sur lesquels je travaillais (et travaille toujours). Aujourd'hui, pour ceux qui ne sont pas sur ce réseau, je les partage avec vous. N'hésitez pas à laisser vos commentaires et vos avis, ils sont toujours bienvenus. :)



Extrait de "Les Origines du Mal" (tome 2 de Ryan Blake) :
« Et merde ! » lâcha-t-elle.
Voilà qu’elle devenait vulgaire. Cela ne lui ressemblait pas. Pas de doute ! Ce fichu humain grossier et impertinent déteignait sur elle. Mais il n’avait pas le droit ! C’était à elle de déteindre sur lui, de l’adoucir, de le calmer, de le guérir, pas à lui de la pervertir !
En cet instant, elle regrettait presque que son Créateur l’eût faite libre. Libre de choisir. Libre d’hésiter, de basculer à tout instant. Libre de choisir le bien ou le mal. Si elle n’avait pas eu cette liberté, si elle n’avait jamais été capable d’éprouver la tentation, tout aurait été beaucoup plus simple.
Mais aujourd’hui, tout était compliqué. Et avec ces maudits vampires dans les parages, ça n’allait pas s’arranger. Décidément, tout allait de travers dans ce monde. Mais qu’était-elle donc venue faire dans cette galère ? Il fallait au moins qu’elle essaye de se débarrasser des vampires. Un problème après l’autre.


Extrait de "Les Ailes du péché" (tome 3 de Ryan Blake) :
« Arrête de le dénigrer. Vous êtes tellement proches l’un de l’autre que ça devient ridicule.
– Quoi ? Moi et ce… ce… Ce chat de gouttière ? Proches ?
– Comment peux-tu parler ainsi de celui qui, dans ton entourage, se rapproche le plus de ton meilleur ami ?
– Parce que c’est un chaton inoffensif. Nous n’avons rien en commun. »
Theyla se mit à rire.
« C’est ça, dit-elle. Et moi, je suis la Reine d'Angleterre. »
Blake grogna.
« Tu l’as vu en action, tu sais ce qu’il vaut et tu l’apprécies, reprit-elle. Et quand vous n’êtes pas en train de vous disputer à cause de moi, vous êtes tout le temps fourrés ensemble. »



Autre roman, dont je tais encore le titre :
Nerveuse, Katarina accéléra encore le pas. Elle courait vraiment, maintenant. Allons ! Il suffisait de devancer Philippe, d’aller plus vite que lui, de se rendre à Calais, ou à Cherbourg peut-être, et de prendre un ferry. Ce n’était pas compliqué. Elle avait juste assez d’argent. Et même si elle était contrôlée et arrêtée, au moins ne serait-elle plus entre les pattes de Philippe. La taule était préférable à la mort.
C’était peut-être ça, la solution, d’ailleurs ! Se rendre dans un commissariat, tout leur raconter, se mettre sous leur protection… Mais Katarina n’était pas du genre à cafter. Et puis, la protection des flics, elle s’en méfiait ! Elle ne les appréciait guère, de toute façon, car ils lui menaient la vie dure, eux aussi. Il valait mieux essayer de s’en sortir seule.
Et si elle piquait une voiture ? Elle irait plus vite, et elle serait au chaud, au moins… L’idée l’avait à peine effleurée qu’elle songea qu’elle ne savait pas comment désamorcer ces fichues alarmes qui hurlaient dans la nuit comme des bêtes de guerre. Bien dommage… Presque tout le monde savait faire ça aujourd’hui, mais pas elle.



Recueil de nouvelles :
« Ça alors, fit le collègue de R. d'un ton enthousiaste. Tu vas assister à un miracle, mon gars, et ça arrive rarement, crois-moi. »
R. le regarda avec des yeux grands comme des soucoupes. Ecœuré.
« Un miracle ? répéta-t-il. T’es vraiment malade, toi, faut te faire soigner. C’est dégueu, oui ! Et puis, ça serait pas illégal aussi, par hasard ? ajouta-t-il avec mordant. Ça ne s’appellerait pas une profanation de sépulture ?
- Laisse faire, je te dis… »
Exaspéré, R. décida de laisser tomber.
« Vous êtes tous complètement tarés dans ce cimetière ! Je me casse, je vais changer de boulot. »

Merci de m'avoir lue et à bientôt ! :)

mercredi 6 mars 2013

Participation à l'enquête de Sylvain Johnson, au sujet du mythe de l'écrivain torturé

Le mythe de l’écrivain torturé se poursuit – Sklaerenn Baron et la nécessité d’écrire - Par Sylvain Johnson 

Sylvain Johnson, autre auteur du collectif des Fossoyeurs de Rêves, vient de terminer une enquête sur le thème de l’écrivain torturé en questionnant ses collègues et en réalisant une série de portraits... après s'être interrogé lui-même sur le sujet (est-il un écrivain torturé, comme on lui en a fait la remarque ?). Mon tour est venu après celui de Romain Billot (le marginal), John Steelwood (et ses démons) et Gaëlle Dupille (et l'équilibre), pour conclure le sujet, en quelque sorte. C'est donc avec grand plaisir que je me suis prêtée au jeu des questions-réponses  de Sylvain. L'occasion pour moi de réfléchir à mon statut et de confier certains de  mes plus sombres secrets (suis-je, moi aussi, un écrivain torturé, alors ?????).
Voici donc l’article de Sylvain dans son intégralité (exception faite de ma biographie !). Les autres interviews réalisés dans le cadre de cette enquête sont également disponibles sur le site wordpress de notre Fossoyeur québécois.

"Je poursuis ma découverte des écrivains torturés avec Sklaerenn Baron.
Auteure prolifique – même dans ses réponses !


Les Questions et les réponses : 

Vous considérez-vous comme un écrivain torturé?

Pas vraiment. À une époque, oui, un peu, lorsque je vivais des coups durs, que j’étais vraiment très mal dans ma peau et que je prenais tout trop à cœur. J’étais à fleur de peau. Néanmoins, même si j’étais torturée (d’une certaine façon) et que j’avais besoin d’évacuer cela dans des écrits (qui sont restés dans mes tiroirs, et tant mieux!), je n’ai jamais versé dans le mythe de l’écrivain maudit, qui consomme des substances illicites et vit en marge de la société! De même, je ne me suis jamais sentie exclue ou incomprise (bon, sauf à l’adolescence, mais quel adolescent ne s’est pas senti incompris?) et à vrai dire, du moment que les gens importants pour moi m’acceptent comme je suis et m’aiment pour ce que je suis, peu m’importe le regard des autres sur moi. Et je n’ai aucune pulsion autodestructrice, j’aime trop la vie!
D’ailleurs, globalement, je suis plutôt quelqu’un de positif et je n’aime pas trop me morfondre. Évoquer sans cesse le négatif me détruit et je me suis rendu compte qu’en fait, cela m’empêche d’écrire correctement. Je préfère rêver, m’évader. L’écriture est un moyen pour y parvenir. C’est un moyen de refaire le monde, de changer ce qui m’énerve. Cela ne veut pas dire que mes livres sont tout roses, loin de là. Mais j’aime chercher la lumière dans les ténèbres, et je pense que mes écrits reflètent cela.


Ceci dit, si par écrivain torturé, tu entends un écrivain obsédé par l’écriture, qui y pense tout le temps, qui a en permanence une partie de son être dans la vie réelle et l’autre dans l’imaginaire, alors j’en fais partie, sans conteste. Écrire est un besoin. Je dois écrire tous les jours, peu importe quoi. Mais écrire. C’est aussi important que de respirer et j’y pense tout le temps (une part de moi y pense tout le temps). Une journée sans écrire est une journée perdue, une journée où je me sens mal, parce que je n’ai pas eu ma dose d’oxygène. C’est pourquoi je te rejoins parfaitement, Sylvain, quand tu dis qu’écrire est un des grands plaisirs de la vie et que même si tu n’étais jamais publié, tu continuerais à écrire. C’est la même chose pour moi. C’est même plus qu’un plaisir, c’est une nécessité. 

Décrivez vos états d’âme versus la production littéraire du moment – est-ce qu’il y a une relation entre ces deux éléments ?

Pas nécessairement, en ce sens que je peux parler de choses très noires, violentes, alors que dans ma vie, tout va bien. Quelque part, c’est même plus facile lorsque tout va bien, parce que lorsque tout va mal, ça aurait plus tendance à me bloquer pour écrire… mais pas obligatoirement non plus! Même au fond du trou, je peux parvenir à rédiger de petits textes. En revanche, dans ces cas-là, il ne faut pas me demander d’écrire quelque chose de gai, de rose, de sautillant! Cela m’est carrément impossible.
Donc oui, il y a une relation, surtout quand ça va mal, mais pas toujours. 

Que faites-vous quand vous êtes incapable d’écrire ?

Je n’insiste pas. Je sors me balader en pleine nature ou je me plonge dans une de mes séries télé préférées et je regarde des DVD en buvant du thé bien chaud. Avant, j’insistais, je m’installais pour écrire et je désespérais de ne rien voir sortir. Disons, rien de constructif, parce qu’il y avait toujours quelque chose qui sortait, mais cela ne me satisfaisait pas, et au final, je me suis aperçue que cela générait une telle frustration que ça me détruisait. Maintenant, je sais qu’il ne faut pas aller contre le courant. Il y a des jours pour écrire et d’autres non, et je ne décide pas vraiment. Si je sens que je ne vais pas pouvoir avancer dans l’histoire sur laquelle je travaille, j’en prends une autre, ou alors j’écris autre chose, un haïku, une chanson, trois lignes de réflexion, n’importe quoi. Puis quand plus rien ne vient, je vais me détendre, comme je le disais. Normalement, ensuite, ça va mieux.
Par contre, si on aborde la question sous un autre angle, non pas celui où je suis moi-même incapable d’écrire parce que je manque d’inspiration, mais celui où un événement extérieur, une obligation, un travail ou autre m’empêche d’écrire, là, c’est différent. Je le vis mal, parce que j’ai vraiment besoin d’écrire pour vivre. 

Qu’est-ce qui vous frustre le plus quand vous êtes incapable d’écrire ?

Quand je manque d’inspiration ? Le fait que j’arrive encore à être atteinte par la négativité extérieure (j’ai envie de dire le négativisme, par référence au nihilisme), le mal que font les gens autour de moi. C’est comme un cancer, ça me ronge, même si ce n’est pas nécessairement dirigé contre moi, d’ailleurs. Et c’est généralement ça qui me bloque et bloque ma créativité. C’est tuant. Je voudrais ne plus être touchée par tout ça, mais je n’y arrive pas.
Mais, une fois encore, si on aborde la question d’un autre point de vue et que je suis empêchée d’écrire pour une question « pratique » ou « matérielle » (manque de temps, ordinateur en panne, obligation de faire autre chose), je suis furieuse. Et en général, je ne peux pas m’empêcher d’écrire et de prendre des notes quand même, sur de petits bouts de papier, pour ne pas perdre les idées qui me viennent. J’ai plein de notes partout, en permanence. Parfois, je me demande comment je fais pour m’y retrouver, mais je m’y retrouve ! 

Comment vous en sortez-vous?

 Je vais m’en tenir à la question de l’inspiration. Comment je m’en sors? En me changeant les idées, comme je disais, et en me recentrant sur les choses positives, ma famille surtout. Je reprends des forces auprès de ceux que j’aime. 

Pourquoi écrivez-vous?

Parce que ça m’est indispensable. Passer une journée sans écrire, c’est comme oublier de respirer. Je ne suis pas bien. À la réflexion, cela veut peut-être dire que je suis dingue, en fait. Quel être humain normalement constitué a BESOIN d’écrire tous les jours? Ou alors, ça veut dire que j’étais faite pour ça. Allez savoir… 

Que pensez-vous de l’image classique de l’écrivain alcoolique, à moitié fou, excentrique?

Oui, c’est l’image de l’écrivain romantique du XIXe siècle, une époque où l’on pensait qu’on ne pouvait pas parvenir à trouver l’inspiration autrement qu’en utilisant certaines méthodes, alcool, drogue… Le mythe de l’écrivain maudit. Regardons Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Maupassant… et d’autres! Cela leur correspond, effectivement. Si on s’y fie, d’un point de vue extérieur, on est obligé de se dire que les écrivains sont tous de grands malades! Fort heureusement, je pense que la réalité est autre. Tous les écrivains n’en arrivent pas là ! 

Avez-vous des commentaires pertinents sur le sujet de l’écrivain troublé?

J’imagine que certaines personnes ont besoin de s’épancher dans l’écriture pour évacuer des tensions intérieures, des malaises… L’écriture agit alors comme une thérapie et leur permet d’avoir une vie à peu près normale, au lieu de devenir, je ne sais pas, des tueurs en série par exemple, des délinquants, ou au lieu de se suicider. C’est d’ailleurs une méthode qui est parfois utilisée avec certaines personnes en psychothérapie. Mais beaucoup d’autres gens écrivent juste parce qu’ils en ont envie ou qu’ils en ressentent le besoin, sans pour autant être complètement désaxés. Heureusement !


Une écrivaine au goût de vivre contagieux. Elle a un point de vue très constructif et positif et comme elle le dit si bien, elle aime chercher la lumière dans les ténèbres. Elle est un exemple parfait d’évolution et d’adaptation à son statut d’écrivain. Ses propos respirent la santé mentale et un équilibre bien en place. Écrire est une nécessité, il faut y penser à tout moment, on doit y penser à tout moment. C’est inévitable. Jusqu’ici tous les écrivains questionnés ont répondu dans le même sens.
La torture à laquelle ces écrivains font aujourd’hui face est mineure, que ce soit un mal de tête, les enfants qui se sont réveillés trop tôt et hurlent à tue-tête, un besoin de prendre de l’air frais. On est loin des poètes maudits qui n’écrivent qu’en état d’ivresse, au gouffre d’une morte imminente. C’est donc une torture contrôlée et moderne.
Ce qui ressort de ses réponses est vraiment cette force qui la pousse à écrire, qui l’incite à créer des mondes extraordinaires et des personnages merveilleux.
Le reste, elle le dit si bien dans ses propres mots…" (Sylvain Johnson)

Merci, Sylvain, pour cette enquête très intéressante, et merci pour tes commentaires. *Sklaerenn*

Numéro 4 de l'Imaginarius, avec ebook téléchargeable - ce n'est pas un chouette bonus ?

Bonjour à tous,

Cela fait un moment que je n'ai pas fait de mise à jour sur mon blog et je vous demande de bien vouloir m'en excuser, mais il se trouve que j'ai été particulièrement prise, que ce soit à la fin de l'année 2012 (novembre et décembre, avec deux salons, à Val-Joly et à crèches-sur-Saône) ou en ce début d'année 2013 (janvier et février, avec beaucoup de travail et déjà un premier salon, celui de Zone Franche).Quatre mois, donc, que j'ai l'impression de ne pas toucher le sol. Mais je ne me plains pas, j'ai avancé dans plusieurs projets et j'en suis ravie.

Pour mon retour, je ne vais pas vous souhaiter une bonne année (à cette date, ce serait ridicule ! M'enfin, j'espère quand même qu'elle a bien démarré pour vous !), mais je viens quand même avec une bonne nouvelle, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore (hem, doivent plus être très nombreux, ceux-là, vu que ça date de janvier...).


La bonne nouvelle, c'est qu'un numéro 4 de l'Imaginarius est sorti (en janvier 2013, donc), et ce avec une nouvelle formule ! En effet, pour un plus grand confort de lecture, vous pouvez désormais retrouver tous les numéros du magazine en format PDF et, comme toujours, en téléchargement gratuit.

Ce numéro 4 (oui, oui, le 4 ; j'avais annoncé la sortie du 3 sur le blog des Fossoyeurs, ici : http://lesfossoyeursdereves.blogspot.fr/2012/10/limaginarius-le-petit-journal-du.html ; j'ai complètement oublié de le refaire sur ce blog...) est presque entièrement consacré à l’actualité, projets et interviews des auteurs du collectif Les Fossoyeurs de Rêves, dont votre servante (je vous mets l'interview ci-dessous, hé, hé ! ^^), mais vous y retrouverez aussi la rubrique cinéma, le monde fantastique de la BD et des arts visuels (avec l'interview de Fleurine Rétoré), ainsi que les enquêtes de l’Imaginarius.

Et pour télécharger tout cela, il suffit de cliquer ici !


En bonus, comme je le disais dans le titre de ce message, un hors-série (le deuxième du genre) vous est proposé en téléchargement gratuit, un ebook ayant pour titre « Histoires de bêtes féroces ». Vous y retrouverez trois nouvelles INÉDITES du collectif des Fossoyeurs de Rêves :
- « Lupus in the sky destroy » par John STEELWOOD page 3
- « Le sang des aïeux » par Romain BILLOT page23
- « La malédiction d’Onkango » par Gaëlle DUPILLE page 31
Ce n'est pas beau, tout ça ? Alors, voilà, l'ebook est à télécharger ici. Et bonne lecture !




Je peux également vous annoncer l'AT pour le prochain numéro de l'Imaginarius, il concerne les vampires. Cette fois, pas question que j'y coupe ! ^^
Il s'agit donc de rédiger  une nouvelle comprenant de 8 à 30 pages, texte justifié avec interligne 1.5, police de caractères 12, Times New Roman, sous format Word uniquement. A vous de laisser vagabonder votre imagination sur ce thème, toutes les folies sont permises, du moment que l'orthographe et la langue française sont respectées ! Néanmoins, l'humour noir est vivement encouragé pour cet AT. Et si le nombre de bons textes le permet, l'AT donnera lieu à l'édition d'un ebook gratuit qui s'intitulera tout simplement... "Histoires de vampires". Envoyez vos textes avant le 15 mars 2013 à l'adresse habituelle du mag : lepetitjournaldufantastique@gmail.com.

Je profite de l'occasion pour vous montrer également la bande- annonce de l'Imaginarius ! :)




Pour finir, voici l'interview (réalisée  par Gaëlle) parue dans ce numéro 4 :


1- « Lune Bleue », dont tu es l’auteur aux côtés de Mestr Tom (aux Editions La Porte Littéraire) est sorti il y a quelques semaines. Est-ce la première fois que tu écris un roman avec un autre auteur ? Quel en est le sujet ?

Oui, « Lune Bleue » est sorti fin novembre 2012, c’est encore frais. (rires) Et en effet, c’était la première fois que j’écrivais un livre avec un autre auteur. D’habitude, je suis dans mon univers personnel, dont je maîtrise les règles et les codes, et là, je me suis glissée dans l’univers d’un autre. De plus, il s’agissait de passer d’un conte, celui de Mestr Tom, à un roman, le mien, et ce sont deux façons très différentes de raconter les choses. Cela m’a sérieusement changée de mes habitudes, mais c’est justement cela qui a rendu l’expérience enrichissante. Faire sien l’univers d’un autre pour le réinterpréter à sa façon et y apporter sa propre contribution, c’est passionnant !
Pour résumer très brièvement le sujet du livre, il s’agit d’un roman vampirique pour la jeunesse, situé dans l’univers fantasy d’Orobolan créé par Mestr Tom. Or, ce n’est pas commun de mêler la fantasy et les vampires, c’est ce qui rend ce roman différent. En fait, le clan de Gaskell, un des clans qui peuplent Orobolan, est maudit suite à un meurtre affreux et voué à la nuit. Il devient donc un clan de vampires. On l’appelle alors le Clan de la Lune Bleue, et son histoire est retracée sur une durée de plus de six mille ans, à travers les yeux et la vie de sept personnages, dont les destins se croisent à sept époques différentes. Parmi eux, on trouve un guerrier, un prince, un voleur, une chanteuse, un simple d’esprit, un musicien, etc… et autour d’eux, gravitent d’autres personnages, un savant, un diplomate, un mage… et finalement, c’est tout le peuple de Gaskell qui s’anime. Et puis, vers la fin, vient un personnage inattendu, mais là, je n’en dirai pas plus. (sourire) Au final, à travers le roman, on suit le clan de la Lune Bleue de sa déchéance à sa rédemption. Mais ça ne va pas être évident d’arriver jusque-là et le clan va traverser de multiples épreuves.
A cela, j’ajoute que le roman est illustré de dessins monochromes, réalisés par Calcines (sauf pour la couverture). Je n’ai pas participé au choix des illustrations, c’est l’éditeur qui s’en est chargé, mais j’ai vraiment aimé le travail réalisé par l’artiste et découvrir les visages des personnages que j’avais mis en scène. Cela a un côté magique.

2- Il s’agit d’un roman plutôt destiné aux jeunes lecteurs. Est-ce qu’écrire pour un public jeune est une première pour toi ? Est-ce que cela t’a semblé plus ou moins compliqué que d’écrire pour des lecteurs adultes ?

Oui, effectivement, en ce qui me concerne, c’était une première, en tout cas pour un livre publié. Voilà plusieurs années, j’ai écrit deux romans jeunesse, mais je ne les ai jamais « peaufinés », ils sont restés à l’état de projets, rangés dans un tiroir et personne ne les a jamais lus, donc on va dire que ça ne compte pas. (rires)
Honnêtement, non, ça ne m’a pas paru plus difficile d’écrire pour un jeune lectorat que pour des adultes, et j’avoue que je ne me suis imposé aucune limite. Je ne me suis rien interdit et j’ai suivi le fil de l’histoire, c’est tout. Ça m’a donné envie de me replonger dans mes projets personnels de romans jeunesse, mais je n’ai pas encore le temps de m’y consacrer, parce que j’ai d’autres choses qui passent en priorité…
Ceci dit, j’espère bien écrire à nouveau pour la jeunesse dans un futur proche, malgré tout ! Peut-être dès cette année 2013, on verra. (sourire)

3- Est-ce que cela a été compliqué (un défi ?) d’écrire une histoire avec un autre auteur, et surtout de devoir l’insérer dans la saga créée par Mestr Tom à laquelle elle appartient (la Saga d’Orobolan) ?

Oui, au départ, c’était vraiment un défi pour moi, et c’est d’ailleurs ce qui m’a fait accepter la proposition de Mestr Tom, parce que cela me faisait sortir du cadre habituel où je me trouvais et que j’aimais cette idée de changement et de dépassement. J’ai quitté les sentiers que je connaissais, je me suis remise en question. Et ça m’a fait un bien fou, j’ai trouvé cela très stimulant et très rafraîchissant. De plus, il y a beaucoup de personnages dans ce roman, parce qu’autour des sept personnages principaux sur lesquels on se penche dans le roman, beaucoup d’autres interviennent, comme je le disais tout à l’heure.
La saga d’Orobolan est immense, elle s’étend sur des millénaires et raconte l’histoire de plusieurs peuples, dans un monde complexe et sur quatre continents. Cet univers fantasy, imaginé par Mestr Tom dès 2002, a d’ailleurs donné corps à deux cycles de romans indépendants, c’est vous dire l’ampleur de la saga. Les quatre premiers récits, racontés par Mestr Tom lui-même, constituent « Le Cycle des Gardiens ». Mon roman, lui, appartient à un autre cycle, « Voyages en Orobolan », pour lequel Mestr Tom travaille sur chaque roman avec différents auteurs. Avant moi, il y a ainsi eu Richard Mesplède, pour le livre « Sourtha ». Et il faut noter que chaque livre est indépendant.
Cependant, je ne connaissais pas tout ça quand j’ai commencé et je me suis donc retrouvée plongée au cœur de cet univers d’un seul coup. J’ai dû en comprendre les règles, identifier chaque personnage, le rattacher à l’histoire générale, le placer dans le temps… Mais une fois prises mes marques dans le monde d’Orobolan, mon travail m’a semblé aussi naturel que lorsque j’écris seule.
Il faut dire qu’avec Mestr Tom, nous avons rapidement trouvé la façon de faire qui nous convenait, et je dois dire que, dès lors, je n’ai pas éprouvé de difficultés particulières. C’était très intéressant, au contraire, et j’ai franchement aimé cette plongée dans l’univers d’un autre. Je suis prête à recommencer !

4- Quels sont tes projets pour 2013 ? A quand la suite de « La Stratégie des Ténèbres » (paru aux Editions Nergäl) ?

J’ai beaucoup de choses prévues, cette année, peut-être trop. (rires) Il faut dire qu’en 2012, j’ai été approchée pour plusieurs projets littéraires en collaboration avec d’autres auteurs, et ces aventures artistiques m’ont paru tellement intéressantes que je n’ai pas voulu passer à côté. Je les ai prises comme des cadeaux du ciel et je me suis engagée avec enthousiasme. Tout cela devrait se concrétiser cette année.
Du coup, je me retrouve avec énormément de travail à fournir. C’est génial, mais c’est aussi ce qui fait que, indépendamment du fait que c’est mon éditeur qui me la donnera en temps voulu, je ne peux pas parler d’une date précise pour la sortie du roman « Les Origines du Mal », qui fait suite à « La Stratégie des Ténèbres ». Ça m’est actuellement impossible. Je sais que le premier tome de la série « Ryan Blake » est sorti fin mai 2012 et que beaucoup de lecteurs s’impatientent déjà et veulent connaître la suite, mais ce sont des livres plutôt longs (entre 500 et 600 pages) et je dois avouer que ça ne s’écrit pas en un jour, surtout que je ne suis pas de ces auteurs qui écrivent vite, je l’avoue. J’ai besoin de temps pour bien faire les choses et je ne veux pas offrir à mes lecteurs un travail bâclé, dont je ne serais pas contente moi-même, simplement pour tenir un délai précis et l’obligation de « sortir » un roman tous les ans. Pour moi, ce serait me moquer d’eux, leur manquer de respect. Je ne fonctionne pas comme ça, et d’ailleurs si je le faisais, tout le monde serait déçu. Lorsque la suite paraîtra, je veux pouvoir en être fière et je ne soumettrai pas mon manuscrit aux corrections tant que j’estimerai qu’il n’est pas « fini », au sens où je l’entends. Il n’y a qu’ainsi que je pourrai en être satisfaite et il n’y a qu’ainsi que les lecteurs l’apprécieront aussi. Je ne crois pas qu’ils aimeraient un second tome qui serait qualitativement inférieur au premier, parce que j’aurais écrit dans la précipitation et que j’aurais fait n’importe quoi.
Néanmoins, je rassure tout le monde immédiatement : je continue à travailler d’arrache-pied à l’écriture des récits de Ryan Blake ! (rires) Jusqu’ici, je travaillais en parallèle sur les tomes 2 et 3, mais maintenant que les deux histoires ont une structure solide, je vais pouvoir me concentrer uniquement sur le tome 2. Et j’ai encore des idées (scrupuleusement notées) pour au moins cinq ou six autres tomes par la suite, ce qui ferait huit ou neuf au total… Parfois, je me dis d’ailleurs que je suis dingue de m’être lancée là-dedans ! (rires) Mais en fait, je n’ai jamais eu l’intention de m’arrêter à une trilogie, parce que j’ai vraiment beaucoup de choses à raconter avec Ryan et tous les personnages qui gravitent autour de lui. Et à chaque fois, j’écris une aventure complète. Elles sont toutes reliées les unes aux autres, mais elles sont relativement indépendantes. J’ai déjà l’idée du roman qui clôturera la série, je sais comment je vais boucler la boucle. D’ici là, il va se passer beaucoup de choses, et on va aussi remonter dans le temps, dans le passé de Ryan. Les lecteurs sont loin de connaître la vérité à son sujet et, comme Theyla, il cache bien des secrets. Lui-même n’est pas encore au courant de tout ! (rires) On va également s’intéresser à des personnages que l’on n’avait fait que croiser rapidement dans le tome 1. Et puis, il plane toujours la menace du Centre, il n’en a pas fini avec Ryan et ses amis. Et il ne faut pas non plus oublier le Vatican et sa horde de Conseillers qui ne sont pas toujours très clairs. Bref, il y a vraiment beaucoup à faire !
À côté de ces romans, je travaille aussi sur un recueil de nouvelles, qui est pratiquement terminé et qui, je l’espère, trouvera un éditeur cette année. Je suis aussi en train d’écrire un roman YA, mêlant romance et magie, et qui a pour sujet principal une jeune sorcière. Et puis, je n’oublie pas mon roman fantasy pour la jeunesse, sur lequel je travaille depuis un bout de temps, déjà. Et j’ai encore d’autres projets, comme cette histoire illustrée pour enfants, un projet qui serait à nouveau un travail à quatre mains, d’ailleurs, à croire que j’y ai vraiment pris goût ! (rires) Ce que tendrait à le prouver un autre de mes projets, celui d’une bande dessinée, en collaboration avec une illustratrice que j’aime beaucoup, mais vu que cela n’est pas encore concret, je préfère ne pas trop en dire.
En dehors de ça, j’aurais vraiment aimé participer à des appels à textes, mais je n’ai même pas le temps… J’ai plus de projets et d’envies que de temps pour les mener à bien. (rires) Je disais dans une autre interview, voilà un an ou deux, que j’avais envie de me frotter à d’autres exercices de style, des choses que je n’avais jamais faites. C’est ce qui se passe actuellement, et j’en suis ravie. J’aime le fait d’évoluer, de bouger, d’expérimenter, de ne pas rester figée dans un carcan. Je suis très touche-à-tout, je ne m’interdis rien a priori, et surtout pas de passer à côté d’une belle aventure. Du coup, je suis mon chemin, à mon rythme, je fais mes expériences, et on verra où ça me mènera. Je suis encore loin d’être allée au bout de mes possibilités, il me reste beaucoup à découvrir et à faire, et je me rends compte qu’on en apprend tous les jours, ce qui est très excitant. Et puisque j’ai la chance phénoménale de faire quelque chose que j’aime, que demander de plus ?

Merci à Gaëlle Dupille pour m’avoir proposé cette interview… et merci à mes lecteurs pour leur soutien. Sans eux, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Photo (c) Sklaerenn Baron

Pour rappel, voici aussi mes articles dans le numéro de 3 de l'Imaginarius (spécial Halloween) : 
Fêter Halloween : céder au mouvement consumériste ou retrouver ses racines ? (in : Les enquêtes de l'Imaginarius) : http://limaginarius.wifeo.com/les-enquetes-de-limaginarius-octobre-2012.php
- interviews d'Oxanna Hope et Vanessa Mars (in :Portraits d'auteurs) : http://limaginarius.wifeo.com/portraits-dauteurs-octobre-2012.php
Recettes pour célébrer Halloween/Samhain avec un cœur d’enfant (in : Etranges cuisines) : http://limaginarius.wifeo.com/etranges-cuisines-octobre-2012.php

mardi 5 mars 2013

Inspiration pour écrire...

Un morceau de U2, interprété par Thiry Seconds To Mars, quoi de mieux pour écrire ? ;) Je vous laisse découvrir un extrait de la playlist pour le tome 2 de Ryan Blake. Enjoy!